top of page

Première étape : Montréal !

Dernière mise à jour : 23 oct. 2018


Pour nous, Montréal était la ville des démarches administratives et le point de départ de notre futur road trip au Québec. Nous avions plusieurs missions à accomplir avant de partir à l’aventure : régler nos démarches administratives de PVTistes pour pouvoir survivre dans l’immensité canadienne (faire notre Numéro d’Assurance Sociale, se signaler auprès du consulat, ouvrir un compte en banque) et trouver une voiture en quelques jours. Top départ !


Nous arrivons à Montréal sous le soleil et avec une température de 21°C. Où est le froid qu’on nous a tant promis ? Les Québécois ont une doudoune, alors que nous sommes en tee-shirt : nous ne résoudrons cette énigme que le lendemain et ses 10°C… Le bus qui nous amène de l’aéroport à notre auberge de jeunesse où nous restons quelques jours fait défiler les rues de Montréal, longues et bien quadrillées. Il est 17h et tous les Montréalais sont de sortie : il est en effet l’heure de quitter le travail et pour eux, l’heure c’est l’heure ! Après avoir découvert notre lieu de résidence, situé dans le Vieux-Montréal, quartier historique et charmant de la ville où se situe notamment l’hôtel de ville et la basilique Notre-Dame, nous nous aventurons dans « Le Village », quartier gai (et gay : même les banques s’affichent aux couleurs du drapeau LGBT !) et très animé où se situe la plupart des commerces. Nous découvrons alors les supermarchés canadiens et leurs spécificités, comme un supermarché niché dans une pharmacie. Déconcertant pour un Français, normal pour un Canadien. C’est dans ses petits détails insignifiants que se cache le choc des cultures… Une nouvelle surprise nous attend également à la caisse du supermarché : les taxes ne sont pas comprises dans les prix affichés, ce qui change considérablement le total ! L’heure des calculs mentaux a sonné…

Notre première journée en terre canadienne se termine rapidement, puisque le décalage horaire nous couche à 21h ! Nous sommes les deux mamies dans cette auberge remplie de jeunes.


Notre journée marathon des démarches administratives du lendemain nous permet de découvrir un peu plus les différents quartiers de Montréal – et leur faune ! Nous croisons un écureuil montréalais (presque deux fois plus grand que son cousin français) qui n’a visiblement pas peur de nous et qui nous laisse l’approcher de près. C’est le premier que nous rencontrons, mais pas le dernier… Les « ohhhh, il est trooop mignooon » du début seront bientôt remplacés par les « ah y’a encore un écureuil là, tu l’as vu ? » blasés de la fin de journée.



Nous accomplissons avec succès notre première mission de la journée : récupérer le précieux NAS (Numéro d’Assurance Sociale), nécessaire pour travailler au Canada. Notre deuxième mission sera néanmoins un échec… Après s’être déplacées jusqu’au Consulat de France, un agent nous dit, visiblement compatissant, que l’inscription se fait en ligne. Mince, nous n’étions qu’à quelques pas de re-rentrer en France ! Cet échec mettra un point final à nos démarches administratives pour la journée. Cap sur le marché Jean Talon, un des plus gros marchés à ciel ouvert de Montréal, pour « magasiner » comme disent les Québécois. Nous sommes bien en automne et Halloween est proche : on assiste à un défilé de citrouilles et de courges en tout genre et aux tailles impressionnantes.



On prend ensuite de la hauteur à l’oratoire Saint-Joseph, basilique qui domine tout le nord de Montréal avec son énorme dôme, qui serait le 3e plus grand dôme au monde.



Nous lisons dans notre guide que l’oratoire témoigne de la foi catholique exceptionnelle des Canadiens francophones dans la première moitié du XXe siècle et que certains montent encore le grand escalier menant à la basilique sur les genoux. Sceptiques, on entame l’ascension puis quelques minutes plus tard, la descente. Et là, à la surprise générale, une femme entreprend la grande ascension sur les genoux ! Comme quoi, il faut toujours croire les guides et ne pas sous-estimer ce que la foi peut faire faire aux gens… On continue notre balade non loin de là, au parc du Mont-Royal situé sur une colline de 233 mètres de haut et paré des belles couleurs automnales. On observe Montréal d’en haut depuis le belvédère du parc.



Le lendemain, retour aux choses sérieuses avec la tournée des concessionnaires pour trouver la voiture qui nous emmènera à l’autre bout du Canada. A noter que pour acheter une voiture, il faut déjà en avoir une tant les distances jusqu’aux concessionnaires sont grandes… C’est l’occasion de découvrir en long, en large et en travers le réseau des transports de Montréal. Le fonctionnement des voitures (ou « autos » en québécois) est totalement différent : il faut bien vérifier que les voitures ne sont pas rouillées (la rouille étant un concept inexistant pour les voitures françaises) et on découvre qu’elles sont pour la plupart équipées de sièges chauffants et d’un démarreur à distance (ce qui peut paraître luxueux pour des conducteurs français). Notre tournée se termine dans un no man’s land un peu glauque, nous sommes des touristes bien peu ordinaires !


Le dimanche est l’occasion pour nous de revenir à des activités plus touristiques. A l’occasion d’un brunch, on découvre le quartier de Mile End, petit quartier alternatif de Montréal, traversé par le boulevard Saint-Laurent qui parcourt la ville du nord au sud. Au menu : pancakes au sarrasin avec sirop d’érable (sinon, on ne serait pas au Canada !). Avant que la nuit tombe, on visite le Vieux-Port du Vieux-Montréal à quelques pas de notre auberge. Rien à voir avec le Vieux-Port de Marseille puisque le fleuve Saint-Laurent a remplacé la mer Méditerranée.



Lundi 8 octobre, deuxième lundi d’octobre, est le jour de l’Action de grâce (ou Thanksgiving Day) au Canada, et donc un jour férié. Pour nous, ça signifie jour où les concessionnaires et toutes les institutions administratives sont fermés. Le temps n’est pas non plus de la partie, on est donc obligé de s’enfermer le plus possible ! D’abord dans un cinéma, puis dans une église et enfin dans un restaurant.

Pour le cinéma, on assiste à la séance de compétition internationale de courts métrages du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, à la cinémathèque. Après avoir vu des courts métrages canadien, israélien, anglais, brésilien et portugais, on en ressort perplexes, mais au moins on aura essayé !


Direction ensuite la basilique Notre-Dame où un spectacle sons et lumières nous en met plein la vue. Cette fois, on en ressort non pas perplexes mais émerveillées.




Après avoir nourri notre esprit, reste à nourrir le ventre ! Et quoi de mieux que le plat québécois par excellence, la poutine, pour clore ce séjour montréalais ? Et on nous a justement parlé d’un restaurant qui servait les meilleures poutines de Montréal, « La Banquise », qui porte très bien son nom puisque nous affrontons le froid, une pluie torrentielle et une longue attente pour y parvenir. Leur carte est longue comme le Saint-Laurent mais nous ne nous aventurons pas en terrain inconnu et restons sur une classique, déjà bien copieuse.







Heureusement que nous avons une poutine dans l’estomac pour affronter les montagnes russes émotionnelles du lendemain… Après un rendez-vous à la banque de deux heures, nous filons chercher la voiture que nous avons élue, en traversant Montréal en bus. Une fois la voiture achetée, on s’arrête dans un McDo pour chercher une assurance pour la nouvelle recrue. Mais n’ayant pas d’adresse fixe au Canada, personne ne veut nous assurer. Comble de la poisse, nous sommes virées du McDo à cause d’une alarme qui retentit et qui alerte tous les pompiers du coin. Dans cette scène surréaliste où l’alarme crie au loin et où nous trouvons refuge dans la voiture où nous cuisons comme dans un four (parce que oui, entre temps la chaleur est revenue et la température est montée de 20°C), nous trouvons enfin une solution et mettons fin au calvaire et au stress de la journée. Enfin la liberté ! On peut maintenant prendre la route tranquillement, plus rien ne nous retient à Montréal (sauf les embouteillages de sortie), ville des galères administratives. Le road trip au Québec peut enfin commencer. Après avoir affronté la jungle montréalaise, nous avons hâte de partir à la découverte des grands espaces canadiens !


bottom of page