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Nous devenons Outaouaises !

Après avoir traversé le Québec et l’Ontario et travaillé comme volontaires pendant un mois et demi, il est temps pour nous de devenir sédentaires pour le long hiver qui s’annonce. Fin novembre, l’hiver était là. Le sol est maintenant recouvert d’un épais tapis de neige. Apparemment, cette année est « exceptionnelle », il ne neige pas si tôt dans l’année habituellement. Nous ne nous sentions pas de continuer les HelpX avec les -20° ressentis et l’hiver qui s’installait confortablement dehors. Nous avons profité au maximum de ce que les HelpX pouvaient nous offrir ; maintenant une nouvelle page de notre PVT s’ouvre : trouver un chez-nous bien chaud et trouver un travail.


Mais alors, pourquoi Ottawa ?


Après avoir longuement cherché notre ville d’adoption pour l’hiver, traversé de potentielles candidates (Guelph et Peterborough en Ontario notamment), nous avons élu Ottawa. On s’est rendu compte que c’était la première fois de notre vie que nous pouvions choisir une ville sans qu’on nous l’impose ou que des facteurs extérieurs nous contraignent à la choisir (études, travail, etc). Ce choix compliqué nous a rendu beaucoup plus difficiles : la ville n’était jamais assez charmante, ou elle était trop grande, trop petite, trop froide, trop perdue au milieu de nulle part… Bien entendu, aucune n’était parfaite.


« Pourquoi Ottawa ? ». Voilà une question à laquelle nous avons eu à répondre à nombre d’Ottaviens interloqués. Il faut dire que la ville n’a pas bonne presse auprès des PVTistes attirés en masse par Montréal et Toronto. Tout d’abord parce que nous cherchions une ville « calme ». C’est la capitale du Canada me direz–vous… Oui, mais à part accueillir le Parlement et les bureaux du gouvernement, Ottawa n’a rien d’une grande mégalopole nord-américaine. Au contraire, on constate clairement l’influence britannique quand on se balade à Ottawa. Pour nous, c’est bien plus charmant que de hauts buildings.


Parlement du Canada

Bibliothèque du Parlement

Ensuite parce qu’Ottawa est une ville tournée vers l’extérieur. L’hiver, le canal Rideau qui traverse la ville se transforme en la plus grande patinoire au monde. L’immense parc de la Gatineau n’est qu’à quelques minutes de la ville et on peut y pratiquer ski de fond, raquettes et vélo sur neige. De quoi se motiver pour affronter les températures négatives de l’hiver…


Parc de la Gatineau

Parc de la Gatineau

Pendant notre recherche de logement, nous résidions dans un Airbnb bien cosy, avec pour colocataires des étudiants de l’université Carleton. Nous avons passé nos journées sur Kijiji ("Le bon coin" canadien, mais avec un nom plus drôle) à la recherche d’une collocation à Ottawa. Une semaine, de nombreuses visites et quelques arnaques déjouées plus tard, nous emménagions dans un trois pièces à Gatineau, rien à voir avec ce que nous recherchions au départ ! Trouver une collocation avec deux chambres libres à Ottawa s’est avéré trop difficile, la seule solution que nous avions était de vivre avec le/la propriétaire.


Gatineau est la ville en face d’Ottawa, de l’autre côté de l’Ottawa River, au Québec, dans la région de l’Outaouais (la frontière entre l’Ontario et le Québec étant située au milieu de l’Ottawa River). Vivre à Gatineau, c’est payer un loyer moins cher pour une superficie exceptionnelle et ne pas faire ré-immatriculer notre voiture puisqu’elle porte une plaque québécoise depuis son achat à Montréal. Et puis, Ottawa est toute proche, à dix minutes en voiture (sans embouteillages, qui sont malheureusement un fléau ici).


La recherche d’appartement au Canada n’est en rien comparable à celle de la France. Finis les garants, la preuve de revenus et la longue paperasse. Ici, c’est la confiance qui prime. Dans les annonces, il est souvent marqué qu’il faut un historique de crédit (un concept bancaire typiquement canadien) et des références. Sans l’un ni l’autre, ni même un emploi, tous les propriétaires nous ont accueilli chaleureusement et étaient prêts à nous louer leur logement. Il nous a suffi de dire que nous cherchions actuellement un emploi et de paraître fiables, et le tour était joué ! Notre actuel propriétaire nous a même confié le code de l’appartement (les clés, c’est passé de mode) avant même d’avoir le premier paiement et sans avoir rien signé. Et tout ça en nous payant un café et en nous proposant son aide gratuitement pour tout problème mécanique sur notre voiture. Les Canadiens vous font confiance les yeux fermés !


Après avoir trouvé notre logement, et payé notre premier mois de loyer, il nous fallait rapidement trouver un emploi, d’autant plus que notre voiture Kiki nous faisait des misères chez le garagiste… Nos CV en main, nous avons arpenté les rues d’Ottawa et nous sommes entrées dans les cafés pour Angélique, et dans les librairies pour moi. Nous en ressortions toujours avec la même réponse « On n’a besoin de personne en ce moment mais on vous appellera quand on recherchera quelqu’un ! ». Angélique a finalement décidé d’aller se renseigner auprès d’une agence de placement tandis que pour ma part je décidais de me tourner vers la partie francophone. Résultat : je trouvais un emploi de commis chez Archambault, magasin de divertissement culturel québécois, après un court entretien. Angélique a passé des entretiens et a finalement été placée sur un poste de réceptionniste pour un remplacement dans une compagnie d’assurance à Ottawa. Mon travail consiste à servir, conseiller et orienter les clients, placer les CD et DVD et organiser le magasin. La première semaine fut plutôt difficile en termes de compréhension puisque je ne comprenais pas toujours ce que les Québécois me demandaient… J'apprends progressivement à les décrypter et le travail se révèle être très enrichissant !


Notre route nous a menées jusqu'ici et nous passerons donc quelques mois d’hiver à Ottawa/Gatineau, entre deux provinces et deux langues, pour se poser, soulager notre porte monnaie et profiter des beaux paysages hivernaux.



Prochain arrêt : à suivre…

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