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Notre troisième volontariat : une parenthèse à Winchelsea Events

Il y a trois semaines, nous quittions notre appartement à Gatineau, nous vendions notre voiture et je quittais mon emploi à Archambault.


Il y a trois semaines, nous décidions de poursuivre l’aventure.


Il y a trois semaines, nous disions au revoir à notre routine. Finis le salaire qui tombe toutes les deux semaines, un chez nous chauffé et décoré à notre guise et notre liberté de mouvements grâce à la voiture.

En effet, nous avions déjà des fourmis dans les jambes et une furieuse envie de repartir. Notre prochaine destination trouvée, il allait falloir patienter jusqu’au 18 février (Quelle destination ? La réponse dans un prochain article !). En plus, mon travail à Archambault allait se terminer (et oui, en ayant annoncé mes projets pour la suite et en ayant le statut « occasionnel », je marchais sur des œufs). Qu’allions nous faire pour combler ce laps de temps de trois semaines ?


Nous sommes donc reparties sur les routes canadiennes pour aller…pas très loin, à Winchester, petite bourgade au sud d’Ottawa. Nous avons intégré une famille canadienne et leur business « Winchelsea Events », spécialisé dans l’organisation d’événements et le catering. Les événements organisés sont des meetings professionnels, dîners à thème, brunchs, anniversaires, mariages, etc. Nous sommes arrivées chez Laura, notre hôte, à un moment un peu particulier : fraîchement divorcée, Laura cherche à vendre le business et a repris le travail qu’elle exerçait à Ottawa avant d’être responsable de Winchelsea Events. Aujourd’hui, elle oscille entre sa vie de famille chargée avec trois enfants, les événements de Winchelsea Events et son emploi à Ottawa. C’est dans cette atmosphère singulière et ce quotidien bien affairé que nous intervenons.




Nos tâches sont multiples et vont de la préparation des salles pour les événements à l’aide en cuisine, en passant par le babysitting de Cole, une terreur de 7 ans. En fonction des événements à venir, on organise les tables, on les dresse, on dispose les nappes, on polit verres et couverts. Tout ça est un vrai casse tête à résoudre : comment dresser 40 couverts avec des tables de deux, de quatre, de six, qui n’ont évidemment ni la même forme, ni la même hauteur, ni la nappe appropriée ? Vous avez deux heures.




On se transforme également en commis de cuisine pour couper ou éplucher des légumes et aider à confectionner les plats et desserts. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à éplucher plus de 20 kg de carottes pendant deux heures (nos mains s’en souviennent), ce qui équivaut à un kilo toutes les six minutes, oui oui on a eu le temps de calculer.


À l’occasion du brunch le dimanche matin, on a testé nos talents de serveuses (talents par ailleurs inexistants). Vêtues de notre chemise de service estampillée « Winchelsea Events », on a servi les boissons aux clients. Notre mission : qu’ils ne manquent jamais d’eau, de thé ou de café. La phrase de la matinée était donc « Would you like some water/tea/coffee ? », répétée au moins une bonne quarantaine de fois. Une phrase et pourtant, on se fait toujours aussi facilement repérer avec notre accent français. « So cute, keep it », paraît-il, on amène donc un peu d’exotisme à Winchester, Ontario ! Mais notre repère pendant les événements est surtout derrière, en cuisine : tandis que les serveuses (les vraies cette fois, pas des imposteurs comme nous) amènent les assiettes vides, on fait la plonge et le ménage. Ça n’a rien de désagréable, au contraire, l’ambiance est très détendue et on est traité comme des reines : après l’effort, le réconfort, la cuisinière nous prépare une assiette et on mange comme les clients. C’est l’un des bons plans de ce volontariat dans la restauration : on mange. Beaucoup. Il reste des montagnes de nourriture après les événements, qui nous sont justement destinées. Cet endroit est le paradis des gourmands et l’enfer des personnes au régime.


La maison où nous logeons est située juste en face de la cuisine et des salles de réception. Et l’ambiance y est totalement différente : elle est électrique ! Les trois enfants, dont un en bas âge et deux en crise d’adolescence, utilisent les cris plutôt que les mots pour communiquer et usent du « Muuuuuum ! » à outrance, même quand ils savent pertinemment que leur mère n’est pas là. La famille n’est pas novice dans l’accueil de voyageurs puisqu’ils en ont reçu environ deux cents en huit ans ; les enfants sont tellement habitués à ces allées et venues que pour eux nous faisons partie du paysage, à peine nous disent-ils bonjour. Seul Cole, le plus jeune, est ravi de notre venue. Lego, dessins, jeux de société, dessins animés, décorations pour son anniversaire et la Saint-Valentin, il nous épuise et met notre patience au défi avec son tempérament capricieux et têtu, malgré sa petite tête d’ange et sa langue bien pendue.


Les animaux, plus calmes que les humains.

Angélique, pro de Lego depuis 1987.

Nos jours off nous donnent l’opportunité de nous échapper et de profiter de la neige dans le parc de la Gatineau.





Cette parenthèse agitée, gourmande et variée se referme et nous nous envolons maintenant vers de nouvelles aventures, à l’autre bout du Canada. Au revoir Winchester, au revoir l’Ontario, au revoir l’est canadien !


La relève est assurée avec la prochaine volontaire japonaise !


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