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Hello Ontario !

Dernière mise à jour : 4 nov. 2018

Nous franchissons la frontière invisible entre le Québec et l’Ontario, province anglophone, nous parlerons désormais anglais ! Notre découverte de l’Ontario commence par la ville d’Ottawa, capitale du Canada. Avant de visiter la ville, nous explorons son auberge de jeunesse, « l’Ottawa Backpackers Inn ». Son univers très lynchien et multiculturel, avec des personnages sortis d’un autre temps ou bien d’un film, nous a laissé un souvenir marquant : le doyen de l’auberge qui rôdait dans les lieux sans qu’on sache vraiment ce qu’il faisait là, le gérant toujours dans les parages sans réel but, les membres du staff françaises et allemandes qui ont subitement disparu, l’homme qui ressemblait à Jésus mais soûl et dansant, l’asiatique blond qui avait un rire très particulier et qui criait tous les soirs « Let’s party tonight ! », l’homme que l’on voyait toujours à la même place, peu importe l’heure. Hormis ces personnages tous plus fous les uns que les autres, un autre personnage est très important dans cette histoire : la machine à laver ! Une lessive dans cette auberge dure trois longues heures pour d’obscures raisons, ce qui nous fait perdre trois heures seulement pour du linge propre… Nous choisissons alors de laver notre linge dans une laverie non loin de l’auberge mais cette aventure s’avère plus compliquée que prévu. Après quatre aller-retour entre l’auberge et la laverie pour la machine à laver et le sèche-linge, nous réalisons qu’il s’est en fait passé…presque trois heures ! Nous pouvons enfin visiter Ottawa (enfin, autre chose que la rue de la laverie). Nous nous promenons dans le marché By, centre névralgique de la ville où se concentrent tous les commerces et l’animation. Après le centre commercial d’Ottawa, nous arrivons dans son centre politique, sur la colline du Parlement ! Autour, l’architecture est clairement britannique avec ses pelouses bien vertes et ses monuments en pierre.

Notre visite de la capitale canadienne se poursuit au hasard des rues, le long du canal Rideau.





Nous avons ensuite rendez-vous avec la lune au cinéma, pour voir First Man, le biopic sur Neil Amstrong. Nous voulions à l’origine le voir dans la ville de Québec, mais entendre Ryan Gosling parler en québécois n’était pas une perspective très alléchante… Alors qu’à Ottawa, ville anglophone, nous pouvons le voir en version originale, donc en anglais. Notre challenge : tout comprendre sans les sous-titres français ! En partie réussi, car les masques des combinaisons spatiales brouillent la compréhension et ne nous facilitent pas la tâche… Le cinéma est tout ce qu’on peut attendre d’un complexe cinématographique nord-américain avec une très forte odeur de pop corn et des jeux vidéos tout autour. Et la température de la salle approche celle de la lune : bienvenue dans le pays des non frileux ! Ce qui nous marque à Ottawa, c’est le bilinguisme de la ville : tous les panneaux, les produits alimentaires, les publicités sont en anglais et français. Ça nous rend un peu linguistiquement schizophrènes tout ça…


Après mûre réflexion, on décide d’éviter Toronto, située entre Ottawa et les chutes du Niagara. Après plus de dix jours au calme dans les parcs nationaux du Québec, faire escale dans une grande mégalopole nord-américaine, chère et surpeuplée, ne nous enchante pas tellement. Prochaine étape : les chutes du Niagara ! Comme le trajet entre Ottawa et les chutes du Niagara est très long (environ 6h de route), nous passons une journée entière à rouler : au Canada, les distances sont multipliées par trois ! On a voulu éviter Toronto, mais son maléfice s’étend plus loin car même à 20 kilomètres de la ville, on subit quand même ses embouteillages. Une fois passés ces ralentissements typiquement canadiens à l’approche des grandes villes, nous nous arrêtons à Oakville pour dormir et reposer les jambes de la conductrice en chef.


Notre arrivée aux chutes du Niagara nous laisse dubitatives. La ville Niagara Falls est grise, avec des constructions très hétérogènes et sans harmonie. Casino, hôtels, haute tour ressemblant vaguement à la tour CN de Toronto, grande roue, parc d’attraction… Et encore, ce n‘est que la basse saison (ce qui rend le tout relativement glauque). En bref, c’est un véritable Disneyland, tout est fait pour ne pas manquer une seule goutte d’eau des (trop) célèbres chutes ! Mais celles-ci valent vraiment le coup, et malgré le décor touristique de la ville, elles restent spectaculaires. Il y a plusieurs chutes : le « Fer à cheval » (la plus photographiée et la plus impressionnante) et les chutes américaines. Et, pour une fois, ce sont les Américains qui sont perdants : les chutes situées du côté américain sont beaucoup moins impressionnantes et ils ne voient le Fer à Cheval que de profil et non de face. La splendide vue est réservée aux Canadiens ! On observe les chutes depuis une terrasse qui les surplombe.



On tente également l’expérience de nuit, et le spectacle est totalement différent. Le jour, on admire les chutes dans leur écrin naturel et de nuit, c’est un véritable show coloré. C’est aussi un show patriotique entre Américains et Canadiens : le Fer à Cheval est aux couleurs du drapeau canadien tandis que les chutes américaines sont tricolores.



Dans l’après-midi, on s’échappe de cette belle vue pour tenter une autre expérience : le vin canadien ! Direction Niagara-on-the-lake pour une dégustation des vins de la région qui possède un micro climat propice à la culture viticole. La spécialité – et la fierté – de la région de Niagara est le vin de glace, très sucré, et obtenu à partir de raisins vendangés gelés. Le raisin est vendangé après les premiers gels et récolté pendant la nuit lorsque la température est très basse et descend en dessous de -10°C. C’est une nouvelle saveur pour nous car la France produit peu voire pas de vin de glace, et c’est un délice ! Dans un restaurant/vignoble établi dans une ancienne grange, on déguste vins de glace et vins blancs tout en essayant ne pas paraître trop incultes mais il est difficile de faire les connaisseuses de vin en anglais... On en retient que le Canada a aussi beaucoup à offrir en termes de vin.


Après avoir testé tous types d’hébergement, la plupart du temps des auberges de jeunesse mais aussi un gîte, un Airbnb, une guesthouse , nous tentons le diable : le motel ! Celui que nous choisissons est à Niagara Falls, près des chutes, et présente tout ce qu’on attendait d’un motel nord-américain : une architecture typique, et une forte odeur de tabac dans la chambre. Pour le prix que nous payons, c’est néanmoins une bonne surprise (mais n’allons pas jusqu’à parler de « qualité »).


Et c’est dans ce motel que nous concluons notre road trip Québec-Ontario de 15 jours, pendant lesquels nous avons parcouru plus de 3500 kilomètres !




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